Nous assistons aujourd’hui à une transformation économique remarquable en Argentine. Depuis son arrivée au pouvoir en décembre 2023, le président Javier Milei, économiste libertarien de formation, a entrepris des réformes radicales pour redresser une économie en détresse. Face à une inflation qui avait atteint le taux vertigineux de 211% en 2023, ses politiques économiques commencent à porter leurs fruits. L’Institut national des statistiques d’Argentine (INDEC) vient de publier des chiffres encourageants pour mai 2025, démontrant que le pays progresse vers une stabilité économique longtemps recherchée. Analysons ensemble les sept indicateurs qui témoignent du succès économique de Milei avant les élections parlementaires d’octobre 2025.
La révolution économique argentine sous Milei
Le programme économique de Javier Milei, souvent qualifié de “thérapie de choc”, visait à résoudre des problèmes structurels profondément enracinés dans l’économie argentine. En arrivant au pouvoir, il a hérité d’une économie en ruine avec une inflation galopante, des réserves de change quasi inexistantes et une dette publique colossale. Sa promesse de “tronçonner” l’État pour réduire les dépenses publiques semblait radicale pour beaucoup d’observateurs internationaux.
Les premières mesures ont été douloureuses pour la population : dévaluation massive du peso, suppression de nombreuses subventions et réduction drastique des effectifs de la fonction publique. Ces décisions ont provoqué une contraction économique initiale, mais les résultats commencent à se manifester. Le gouvernement célèbre désormais un superávit fiscal historique, premier exploit économique d’envergure après 14 années de déficit.
L’approche de Milei, centrée sur la discipline budgétaire et la libéralisation de l’économie, semble transformer progressivement le paysage économique argentin. Les ministres du gouvernement comparent ces victoires économiques à un titre de champion du monde pour l’Albiceleste, l’équipe nationale de football, tant elles sont significatives pour un pays habitué aux crises économiques cycliques.
Les indicateurs de réussite économique qui transforment l’Argentine
La maîtrise de l’inflation représente sans doute le succès le plus visible de l’administration Milei. Après avoir atteint des sommets insoutenables, l’inflation mensuelle a connu une baisse constante depuis janvier 2024. Les derniers chiffres de mai 2025 confirment cette tendance baissière, apportant un soulagement tangible aux Argentins qui ont souffert pendant des années de la dépréciation de leur pouvoir d’achat.
Un autre indicateur significatif est l’équilibre budgétaire atteint par le gouvernement Milei. Pour la première fois depuis 14 ans, l’Argentine enregistre un excédent fiscal primaire pendant plusieurs mois consécutifs. Cette performance budgétaire résulte d’une réduction drastique des dépenses publiques et d’une meilleure efficacité dans la collecte des impôts.
Le rétablissement de la confiance des marchés internationaux constitue le troisième pilier du succès économique. Le risque-pays, qui mesure la prime de risque exigée par les investisseurs pour détenir des actifs argentins, a considérablement diminué depuis l’arrivée de Milei. Cette amélioration facilite l’accès aux marchés financiers internationaux et attire de nouveaux investissements étrangers.
La stabilisation du taux de change représente un quatrième facteur déterminant. Après des années de dépréciation continue, le peso argentin montre des signes de stabilisation face au dollar américain. Cette nouvelle stabilité réduit l’incertitude économique et permet aux entreprises de planifier leurs investissements à plus long terme.
Les défis persistants face aux réformes de Milei
Malgré ces avancées économiques, le gouvernement Milei fait face à des défis considérables. Le taux de pauvreté reste élevé, touchant une part importante de la population argentine. Les mesures d’austérité ont entraîné une contraction économique qui affecte particulièrement les classes moyennes et populaires. La récession a provoqué des fermetures d’entreprises et une augmentation du chômage dans plusieurs secteurs.
La question sociale demeure le talon d’Achille de l’administration Milei. Les manifestations contre ses politiques économiques se multiplient dans les grandes villes argentines. Les syndicats et mouvements sociaux dénoncent l’impact négatif des mesures d’austérité sur les plus vulnérables. Le gouvernement devra trouver un équilibre entre rigueur économique et protection sociale pour maintenir la paix sociale.
Un autre défi concerne la controverse autour de la cryptomonnaie promue par Milei. Ce scandale pourrait entacher sa réputation d’intégrité et compromettre certains de ses projets économiques. L’opposition utilise cette affaire pour remettre en question la légitimité de ses réformes économiques et tenter de mobiliser les électeurs contre son administration avant les élections parlementaires d’octobre 2025.
Perspectives économiques pour l’Argentine
Les analystes économiques prévoient une reprise progressive de l’économie argentine à partir du second semestre 2025. Après la phase difficile d’ajustement, les fondamentaux économiques plus solides devraient favoriser une croissance modérée mais durable. Les secteurs exportateurs, notamment l’agriculture et les ressources naturelles, pourraient être les premiers bénéficiaires de cette nouvelle stabilité économique.
Le succès à long terme des réformes de Milei dépendra de sa capacité à maintenir le cap malgré les pressions politiques et sociales. Les élections parlementaires d’octobre 2025 constitueront un test crucial pour évaluer le soutien populaire à son programme économique. Si son parti obtient une majorité confortable, il pourra poursuivre et approfondir ses réformes structurelles.
Pour l’avenir immédiat, le défi majeur reste de transformer les succès macroéconomiques en améliorations tangibles du niveau de vie des Argentins. La transition vers une économie plus stable et prospère nécessitera du temps et de la persévérance, mais les premiers résultats offrent des raisons d’espérer pour ce pays qui a trop longtemps souffert d’instabilité économique chronique.
