Inflation, pauvreté, croissance : l’Argentine de Milei déjoue tous les pronostics

Inflation, pauvreté, croissance : l’Argentine de Milei déjoue tous les pronostics

Nous assistons à un revirement économique surprenant en Argentine. Après des décennies de difficultés économiques, le pays sud-américain affiche désormais des indicateurs qui défient toutes les prévisions initiales. Sous la présidence de Javier Milei, arrivé au pouvoir il y a dix-huit mois, l’Argentine connaît une transformation remarquable. L’inflation, autrefois galopante, a chuté de manière spectaculaire. Le taux de pauvreté diminue progressivement, tandis que la croissance économique s’envole. Comment expliquer ce retournement de situation? Quelles mesures ont été prises pour y parvenir? Nous vous proposons une analyse détaillée de ce phénomène qui bouscule tous les pronostics économiques.

Le miracle économique argentin sous Milei

L’économie argentine affiche aujourd’hui des résultats qui dépassent les attentes les plus optimistes. Selon les dernières projections du FMI, le pays devrait enregistrer une croissance de 7,6% en 2025, le plaçant au deuxième rang mondial. Une performance d’autant plus remarquable qu’elle intervient après des décennies de marasme économique.

L’inflation, véritable fléau pour les Argentins, a connu une chute vertigineuse. Elle est passée de 25,5% en décembre 2023 à seulement 1,5% en mai 2025. Cette stabilisation des prix a un impact direct sur le quotidien des citoyens. Le pouvoir d’achat s’améliore significativement, porté par des salaires qui progressent désormais plus rapidement que l’inflation.

La pauvreté, autre indicateur clé, connaît également une réduction notable. D’après un rapport récent de l’Unicef, 2,4 millions d’enfants sont sortis de la précarité. Ces chiffres témoignent d’une amélioration concrète des conditions de vie dans un pays où plus de 40% de la population vivait sous le seuil de pauvreté avant l’arrivée de Milei.

Ce qui rend ces résultats encore plus impressionnants, c’est qu’ils ont été obtenus en l’espace de dix-huit mois seulement, et sans majorité parlementaire. Le président argentin a dû négocier et convaincre pour mettre en œuvre sa vision économique, face à une opposition parfois virulente.

Une thérapie de choc pour un pays au bord du gouffre

Lorsque Javier Milei a pris ses fonctions, l’Argentine se trouvait dans une situation catastrophique. Après soixante-dix ans de politiques économiques interventionnistes, le pays était au bord de la faillite. L’inflation annuelle atteignait 250%, un niveau hyperinflationniste rarement observé en dehors des périodes de guerre ou de crise majeure.

Face à cette situation, le nouveau président a appliqué une thérapie de choc. Dès le premier mois de son mandat, il a éliminé le déficit budgétaire qui dépassait 5% du PIB. Cette performance a été rendue possible par une réduction drastique des dépenses publiques, incluant la suppression de 15% des emplois dans l’administration nationale.

Les subventions énergétiques, particulièrement coûteuses pour l’État, ont été abolies. Ces aides, parfois si importantes qu’elles généraient des factures d’électricité négatives pour certaines entreprises, pesaient lourdement sur les finances publiques. Leur suppression a contribué à l’assainissement rapide des comptes nationaux.

La restructuration de l’appareil étatique a également été spectaculaire. Une dizaine de ministères ont été supprimés, ainsi que de nombreuses agences gouvernementales liées à l’environnement, au genre, à la culture et au cinéma. Ces mesures ont initialement provoqué un ralentissement économique, mais celui-ci a été largement compensé par la suite.

Si ces réformes ont suscité des protestations, elles restent modestes comparées aux mobilisations massives qu’a connues l’Argentine par le passé. La popularité de Milei se maintient autour de 55%, un niveau équivalent à celui qu’il avait lors de son élection.

Les défis politiques d’une révolution économique

Malgré ces succès économiques, Javier Milei doit composer avec une réalité politique complexe. Son parti dispose actuellement d’une représentation limitée au Parlement : 38 sièges à la Chambre des députés et seulement 7 au Sénat. Cette configuration l’oblige à négocier constamment avec d’autres formations politiques pour faire adopter ses réformes.

Les élections de mi-mandat prévues en octobre prochain représentent un enjeu crucial. Si les sondages placent sa coalition en tête avec 32% des intentions de vote, le renouvellement partiel des chambres ne lui garantit pas d’obtenir une majorité absolue. Même en cas de victoire éclatante, il devra probablement continuer à s’appuyer sur ses alliés du centre et de la droite.

Cette situation politique délicate n’a pourtant pas empêché Milei de transformer profondément l’économie argentine. Son approche libérale, symbolisée par sa fameuse tronçonneuse, repose sur un principe simple : plus un pays est économiquement libre, plus il génère de richesses. Dans le cas de l’Argentine, qui était entravée par une multitude de normes, lois et taxes, la libéralisation a rapidement produit des effets positifs.

Les Argentins semblent conscients que les résultats obtenus jusqu’à présent ne sont que les prémices d’une transformation plus profonde. Malgré les difficultés initiales liées à l’ajustement économique, ils maintiennent leur confiance envers un président qui a osé rompre avec des décennies de politiques interventionnistes.

Ce succès économique surprenant constitue une leçon pour de nombreux pays confrontés à des défis similaires. Il démontre qu’avec des réformes audacieuses et une vision claire, il est possible de redresser une économie même dans les situations les plus désespérées. L’exemple argentin invite à repenser certains dogmes économiques et à considérer que parfois, les remèdes les plus efficaces sont aussi les plus radicaux.

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