Une tragédie bouleversante a frappé une famille franco-argentine début juillet 2025. Nous avons appris avec stupeur la disparition de Marie Lalanne, originaire de Plaisance-du-Touch, décédée avec quatre membres de sa famille suite à une intoxication au monoxyde de carbone à Buenos Aires. Seul leur petit garçon de 18 mois a survécu à ce drame silencieux qui a ému toute la communauté toulousaine.
Drame familial à Buenos Aires : le monoxyde de carbone fait cinq victimes
La nuit du 1er juillet 2025 restera gravée dans les mémoires comme celle d’une terrible tragédie. Dans le quartier résidentiel de Villa Devoto à Buenos Aires, ce qui devait être un simple voyage familial s’est transformé en drame. Marie Lalanne, 42 ans, son époux Andrés, leur fille Elisa, ainsi que les grands-parents paternels Graciela et Demetrio ont perdu la vie dans leur sommeil.
L’hiver argentin battait son plein et les chauffages fonctionnaient à pleine puissance dans cette demeure familiale. Personne n’a pu détecter la présence du gaz mortel qui s’est infiltré dans toute la maison. Ce tueur silencieux, inodore et invisible qu’est le monoxyde de carbone a fait son œuvre macabre pendant que la famille dormait.
Par un miracle inexplicable, le petit Milo, âgé de seulement 18 mois, a survécu. L’enfant se trouvait dans une chambre légèrement mieux ventilée que le reste de la maison. Immédiatement transporté à l’hôpital Zubizarreta dans un état critique, il a lutté pendant deux semaines en soins intensifs avant de pouvoir en sortir.
Les autorités argentines ont rapidement conclu à une intoxication au monoxyde de carbone provenant très probablement d’un appareil de chauffage défectueux. Un drame qui nous rappelle l’importance des détecteurs de ce gaz mortel, particulièrement en période hivernale. En Argentine comme ailleurs, ces accidents domestiques représentent un danger récurrent durant les périodes froides, surtout dans les régions touchées par des intempéries.
Marie Lalanne, parcours d’une brillante économiste toulousaine
Marie Lalanne n’était pas une inconnue dans la région toulousaine. Née à Plaisance-du-Touch, cette femme brillante avait suivi un parcours académique exemplaire. Son intelligence et sa détermination l’avaient menée jusqu’à l’obtention d’un doctorat à la prestigieuse Toulouse School of Economics, une institution reconnue mondialement.
Sa carrière professionnelle était à l’image de ses études : remarquable. Analyste économique de talent, Marie avait rejoint la Commission européenne et travaillait au bureau de Séville. Elle s’était installée dans cette ville espagnole avec son mari Andrés et leurs deux enfants, Elisa et Milo, construisant une vie familiale épanouie entre ses racines françaises et les origines argentines de son époux.
À Plaisance-du-Touch, sa ville natale, l’émotion est palpable. Les habitants qui l’ont connue se souviennent d’une enfant studieuse devenue une femme accomplie. Ses parents, bénévoles dévoués aux Restos du Cœur de la commune, sont estimés par tous. Cette tragédie a profondément touché la communauté locale qui se prépare à rendre un dernier hommage à leur concitoyenne.
Ce voyage en Argentine devait permettre aux grands-parents paternels de rencontrer pour la première fois leur petit-fils Milo. Une rencontre qui n’aura duré que quelques heures avant que le destin ne frappe cruellement cette famille unie.
Avenir incertain pour le petit Milo, unique survivant
Aujourd’hui, toutes les pensées se tournent vers le petit Milo, seul survivant de cette terrible tragédie. Après son hospitalisation, l’enfant a été confié temporairement à une tante paternelle résidant à Pilar, dans la banlieue nord de Buenos Aires. Cette mesure provisoire ordonnée par le tribunal argentin visait avant tout à éviter un placement en institution pour ce bambin déjà traumatisé.
Les grands-parents maternels de Milo, les parents de Marie, se sont immédiatement rendus en Argentine après avoir appris la terrible nouvelle. Leur priorité absolue : être présents auprès de leur petit-fils et organiser le rapatriement du corps de leur fille en France. La question de l’avenir de Milo reste en suspens, avec la possibilité d’un retour en France auprès de ses grands-parents maternels.
La situation juridique de l’enfant demeure complexe, entre deux pays, deux familles et deux cultures. Une bataille judiciaire pourrait s’engager pour déterminer qui aura la garde définitive de ce petit garçon désormais orphelin de père et de mère. Une situation délicate qui s’ajoute au traumatisme déjà vécu par l’enfant.
Une cérémonie d’hommage à Marie Lalanne est prévue le 16 août 2025 à 8 heures en l’église de Plaisance-du-Touch. Après la messe, une crémation aura lieu et une partie des cendres sera ramenée en Argentine pour être dispersée aux côtés de son mari et de sa fille, réunissant symboliquement cette famille tragiquement séparée.
Nous vous tiendrons informés des développements concernant cette affaire qui a profondément ému la communauté toulousaine et au-delà. Nos pensées accompagnent les familles endeuillées et particulièrement le petit Milo, innocent témoin de cette tragédie.
